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Sylvie Brunel

géographe

Alimentation : Sommes-nous condamnés à mourir de faim ?

jeudi 7 mai 2009 20h30

Sylvie Brunel, géographe, professeur à Paris-Sorbonne, spécialiste des questions de développement est aussi ancienne présidente d’Action contre la faim.


Enregistrements audio de la conférence-débat

Présentation

Conférence

Débat


Plus de 950 millions d’êtres humains sont victimes de la faim. Les émeutes se sont multipliées dans des pays très pauvres comme Haïti, mais aussi en Égypte, en Indonésie, au Mexique... Le monde va-t-il un jour manquer de nourriture ? Comment assurer la sécurité alimentaire de la planète, sur le plan quantitatif autant que qualitatif ? Les biocarburants sont-ils responsables de la faim ? Nourrir le monde passe-t-il par les OGM ? Comment mettre en œuvre une agriculture durable ?


9 mai 2009

Sylvie Brunel. « Il est possible de vaincre la faim »

La Liberté de l’esprit invitait, jeudi soir, à la salle du Chapeau-Rouge, la géographe Sylvie Brunel qui est venue traiter de la question lancinante de la faim dans le monde. L’humanité risque-t-elle de mourir de faim ? « Non », affirme, sans ambages, Sylvie Brunel. À condition, néanmoins, de « produire mieux et pour tous ». La géographe, enseignante à la Sorbonne, rappelle qu’au cours du XXesiècle les rendements agricoles ont été multipliés par quatre ! Et que les famines de ces dernières années (Darfour, notamment) avaient des causes politiques. « Les famines naturelles n’existent plus », commente Sylvie Brunel. En 2009, un milliard d’individus souffrent malgré tout de malnutrition. « C’est le même chiffre qu’en 1970, rappelle la spécialiste. Or la population mondiale a, depuis, été multipliée par deux ! Il y a 40 ans, un tiers de la planète souffrait de la faim. Ce pourcentage est tombé, aujourd’hui, à 18% ! »

« Les ressources ne sont pas figées »

Aux « malthusianistes » qui prétendent que l’augmentation de la population mondiale est un défi insurmontable sur le plan alimentaire, Sylvie Brunel répond que « les ressources ne sont pas figées ». La chercheuse se fait l’avocate - prudente - des OGM, économes en produits phytosanitaires. Elle rejette la solution du tout bio défendu par la FAO en 2007. « L’agriculture biologique est très exigeante. Et très coûteuse. Les plus pauvres ne peuvent pas y avoir accès ». Sylvie Brunel poursuit sa démonstration en affirmant que la problématique qui se pose au niveau international n’est pas « la disponibilité de la nourriture mais son accessibilité ». Elle illustre son propos par le cas de l’Inde exportatrice de produits agricoles mais qui ne parvient pas à nourrir un quart de ses habitants !

Pas uniquement des produits locaux

« Les agricultures du Sud ne sont pas protégées des fluctuations des marchés internationaux. Les trois quarts des malnutris sont, paradoxalement, des paysans ! ». Défenseure ardente du productivisme, Sylvie Brunel s’en prend à ceux qui opposent l’homme à la nature et qui voudraient mettre « sous cloche » la planète. « La meilleure biodiversité est celle gérée par l’homme », résume-t-elle. La chercheuse fustige, en outre, la mode du « locavore » selon laquelle il ne faudrait consommer que des produits locaux. « Tout individu a besoin d’une diversité alimentaire aussi bien pour le plaisir que pour la santé. La sécurité alimentaire repose sur les échanges. Si l’on suivait à la lettre les recommandations des ?locavores ?, il faudrait se passer de cacao, de café ou de bananes ! »

* Gilles Carrière






Voir en ligne : http://fr.wikipedia.org/wiki/Sylvie...




Messages

  • Dans cette vidéo Sylvie Brunel dénonce les travers du "développement durable" mais elle oublie qu’aujourd’hui tout le monde parle de "développement durable" donc elle met tout le monde dans le même panier ce qui rend sa démonstration caricaturale et non crédible. Il aurait été intéressant de distinguer les différents discours et les différents acteurs.

    Voir en ligne : Sylvie Brunel, à qui profite le développement durable ?

    • Madame Sylvie Brunel.

      Suite à la lecture d’un article qui porté votre nom dans un livre qui s’appelle "La mondialisation entre illusion et utopie" j’ai eu l’envi de répondre ceci... Ne sachant pas si cet article est de vous je vous fais parvenir la réponse qui est dans vos cordes et vos intérêts...

      Mercie de votre écoute et je me tiens à votre disposition pour vous fournir une étude que je fais à titre ludique sur l’introduction du rapport (capital/force de travail) dans la fiscalité des sociétés...

      Je vous souhaite de bonnes fêtes de fin d’année, un Noël avec les personnes que vous aimiez... Veuillez agréer, Madame, mes respectueuses considérations...

      M. Albert DEMICHELIS
      Bât. 6 ; Monte Renoso
      Résidence les Cimes
      20 200 Bastia Cardo
      Télé. P. : 06 19 29 35 86
      Télé. M. : 04 95 38 05 13
      Télé. Internet : 09 62 20 57 94
      Email : albert.demichelis@orange.fr

      Bastia le 11 septembre 2010

      Mme Sylvie BRUNEL
      Université de Paul Valéry
      Route de Mende
      34 199 Montpellier.

      Madame,

      Suite à la lecture de votre article « Le pain et l’eau » tirée des archives de philosophie du droit ; « La mondialisation entre illusion et utopie » Ed. DALLOSE.

      Je tiens à vous remercier d’être aussi clairvoyante, sincère et loyale ! Dans un domaine ou les autorités cherchent à nous faire avaler que la « mondialisation à un bon coté c’est de faire évoluer, les pays sous développés… ». Qu’elle est indispensable à notre industrie, pour concurrencer les industries extérieures et que l’on ne peut plus s’en passer…

      Pour que la minorité d’industriel, des banquiers, de boursicoteurs de tous cotés, de manipulateurs des finances, ne se sentent point coupable de vivre sur la misère du monde qu’ils exploitent en toute impunité.

      L’exploitation « des forces de travail » au prix dérisoire dans les pays dit sous développés ou les pays émergeants, déplace « ces forces de travail » pour les concentrer dans les villes. Posant pour la population des problèmes sociaux encre plus dramatique pour ne pas dire inhumain… L’Amérique du sud, qui est le bon exemple ou l’on voit les grandes richesses vivre au nez, des peuples opprimés, ont évolué de la sorte, pour donner un monde invivable pris dans une tourmente mafieuse ou les bidonvilles côtoient les palaces et la mafia gère tout cela dans la drogue, la prostitution, l’exploitation de la misère avec tout ce que cela comporte dans son nom… Pourtant ces pays étaient, il y a quelque temps, des pays émergeants ou la prospérité devait par tout régner ?

      Le problème que pose une telle mondialisation est que la répartition des richesses ne peut se faire. Car c’est la minorité qui en profite, n’a aucun intérêt qu’elle se face dans la répartition des profits récoltés… Elle a même l’intérêt du contraire, que les peuples exploités restent le plus longtemps possible, exploitables aux prix d’aujourd’hui c’est-à-dire un prix misérable… Mais ce qui est pire encore, c’est qu’une minorité semblable se crée aux seins des pays, par le peuple lui-même, qui exploite son frère sans état d’âme et sans se soucier des conditions qui lui fait supporter. Qui fait que les majorités exploités resteront exploitées plus longtemps, que l’on peut y penser, qu’elles eussent été, si elles n’eussent point cette contrainte…

      L’exploitation de la majorité indigène, par une minorité de la même ethnie, s’est vue dans l’esclavage ou une minorité du pays allé chercher les esclaves dans leurs villages, pour les vendre aux marchands d’esclave… Aujourd’hui la même chose se produit, une minorité exploite la majorité, en la privant des biens que le progrès pourrait leurs apporter aux siens…

      Le problème principal reste « la répartition des richesses »…

      En 2004, je transmettais au « Conseil Économique et Social Français » l’idée, que l’on devrait intégrer dans la fiscalité des sociétés le rapport (capital/travail) et non que le capital seul comme cela ce fait aujourd’hui…

      Car la seule répartition valable pour les individus est d’avoir un travail décent, honnêtement payé, et qui ne l’oblige pas à une flexibilité géographique, qui est souvent source de divorce et de problèmes sociaux, avec tout ce que cela comporte et qui coute cher à la société par les actions sociales, qu’elle est obligée de créer…

      J’ai donc pensé d’intégrer dans la fiscalité des sociétés un opérateur régulateur composé du rapport entre (la valeur ajouté des sociétés / les charges sociales patronales)… A ma surprise, je me suis aperçu, que un tel rapport résolvait la presque totalité, des problèmes actuellement observés ? La crise actuelle que l’on dit financière, mais qui a pour base un problème structural d’emploi dans le pays. Qui est statistiquement et volontairement faussés…

      Effectivement l’ouverture des marchés, ouverture des emplois, la libre circulation des biens et des personnes détruisent presque totalement les équations, dont les dites économistes en avaient fait leur blasons… Car la liaison entre la « consommation- production – emploi » n’a plus cours dans un système ouvert, comme elle fut dans le système fermé, tant analysé par les pères de l’économie de marché…

      Ayant eut comme réponse du « Conseil Économique et Social Français » un mutisme intégral, à mon mémoire « sur la répartition des richesses », avec pour seule indication de faire, part de cette étude à M. BORLOO, ce que je fis. Cette personne me répondant par une lettre certes gentil, de me dire de faire suivre à M. LARCHET qui est resté dans les archives non consultées, ni donner son avis quelque en soient les cotés…

      Ayant fait part, ces même années, au parti Socialiste de mes idées… Qui m’a répondu par des lettres de complaisances, sans lire une seule ligne du mon pamphlet… Ayant ainsi touché, les partis de gauches les plus extrêmes qu’ils ne puissent existés. Qui n’ont même pas fait les retours de courrier, ou une quelque complaisance pour dire d’être informé… En 2006, je me suis tourné vers « la Communauté Européenne », qui a pris le temps de lire le fond de mes idées… Qui a répondu par les lettres dont je vous joins à cet effet (voir disquette ci-jointe)…

      « La Communauté Européenne », fini son courrier par me dire que si je trouve « des pairs pour m’appuyer » ils sont prés, après contrôle par leurs services techniques, de me le faire publier… Mais, ma quête, « des pairs », s’étant soldée, par un échec pitoyable. Avec même pas une seule personne m’a fait une analyse négative du système, que je soutenais. Je n’ai pu qu’attendre que la crise, que j’avais prévue, pour me donner raison comme convenue…

      Nous voyons donc, que les partis en places ne cherchent point, à sortir notre pays de la crise qu’il subit. Mais cherche avant tout chose, de trouver le moyen individuel, qui permettra à ses membres ce mettre au sommet de la pyramide sociale, qui est pourtant, tant pourvoyez…
      Sans se soucier de comment, on va faire marcher la machine étatique et comment la guider pour ne point la faire capoter… On voit dans cela qu’une minorité, qu’elle soit, de droite ou de gauche, n’analyse point les faits, mais cherche avant tout de se mettre à coté des marchands, industriels, les gros brasseurs d’argents, des banquiers, afin qu’ils soient appuyer pour arriver au sommet… Dans ce système là ! La répartition des richesses n’arrivera jamais… Car personne n’a intérêt qu’elle soit exécutée…

      Je suis loin des déserts et des famines dont vous parliez ci-bien. Mais ce n’est point en apportant la manne pour nourrir les mourants, que l’on résoudra leurs problèmes pour autant… Car c’est bien en apportant une aide dans la vie rurale et l’agriculture de leur pays. En forant des puits, en exploitant les pressions statiques des fonds marins pour produire de l’eau douce (par osmose inverse),… Que l’on arrivera à palier à la misère dont vous parliez… Mais veut-on cela ? Peut-on tirer des profits de tels procédés ? Il est préférable d’envoyer du blé, des céréales que l’on ne peut pas vendre au prix du marché… Qui permettront de faire monter les prix dans les pays dit développés par la disette, que cela va créer…

      Je ne parlerai point des carburants verts, qui polluent encore plus que l’essence elle-même et qui peuvent être produit par d’autre moyen que le blé et les céréales (paille, bois, et bien d’autres matières végétales)… Qui créaient des richesses par la spéculation que les banquiers font sur ces produits alimentaires stockés, qui montent les actions financières…

      Je pense que la première des choses à faire est que notre pays « répartisse ses richesses » et montre au monde entier, qu’il est possible d’avoir une économie équilibrée, par l’équilibre du rapport (capital/travail). Que les êtres humains aient un travail décent, honnêtement payé, vivant dans leur famille avec ses proche à leur coté. Avec la conviction d’être utile à la société… Cela ne peut nous faire rêver… Mais si cela se réalisé, on montrerait au monde, que l’utopie est une réalité. Lorsque l’on veut la faire régner… Si cela est ! Nous serons copiés, par le monde entier… Il vaut mieux que les pays émergeants copient « la répartition des richesses ». Que de suivre les dire du « prix Nobel de l’économie » qui signale que par le mini-crédit les indous ont pu se payer des téléphones portables ? (Alors qu’ils n’avaient rien à manger).

      Sur cela, je finirai se petit écrit, en vous disant. Que si cela vous intéresse, que je peux vous fournir gracieusement la totalité de mon mémoire (qui est en cours de révision pour le moment sur un point d’intégration du progrès technique dans son analyse et sa composition)… Afin de vous montrer que l’économie tient de fait que le rapport (capital/ travail) doit être la clef de l’équilibre, qui n’existe plus par l’ouverture des marchés. Que si nous devons le recréer pas par un truchement de la fiscalité. Dans le cas contraire, notre société en pâtira, jusqu’à ce que nous devenions aussi vulnérables, que les pays dit sous développés…

      En vous remerciant de votre écoute, Veuillez agréer, Madame, mes respectueuses considérations…

      A. DEMICHELIS

  • Par Christian Chavagneux d’Alternatives Économiques

    Sylvie Brunel adore dénoncer les turpitudes du monde. Elle s’en prend cette fois au développement durable, qu’elle voit comme une nouvelle religion dangereuse et portée par ceux à qui elle profite. Les Etats du Nord y voient la justification d’une nouvelle guerre froide, si l’on peut dire, contre un Sud pollueur et destructeur de forêts. Les Etats du Sud y voient l’occasion de dénoncer les vieux pays riches pour avoir polluer la planète. Les multinationales y voient l’aubaine de faire payer les consommateurs. D’importantes organisations non gouvernementales (ONG), de même que l’Organisation des Nations unies (ONU), y trouvent matière à bénéficier d’une tribune et d’une légitimité mondiale, ainsi que de financements. Quelques individus, d’Al Gore à Gorbatchev en passant par Arnold Schwarzenegger ou Nicolas Hulot et Yann Arthus-Bertrand, autopromus grands prêtres, y font également leurs choux gras, quand ils n’en profitent pas pour se remplir les poches.

    En plus de servir des intérêts politiques, économiques et financiers bien compris, cette religion de la nature idéalisée et de la culpabilité de l’homme qui la détruit ne voit plus "la vie que comme une nuisance, une source d’émission de carbone, de pollutions diverses et de déchets". Bref, la nature y passe avant l’homme et on y préfère jeter le bébé et garder l’eau du bain.

    Mais à trop vouloir dénoncer, l’auteure perd en crédibilité : elle nous explique à la fois que la certitude scientifique de l’amplitude du réchauffement climatique n’est pas acquise, avant de souligner tous les aspects positifs du réchauffement ; elle décrit une vie quotidienne soumise aux diktats du développement durable, qui n’existe que dans son imagination ; elle oublie de souligner que le dénigrement du débat sur le développement durable sert également de nombreux intérêts de pays et de multinationales. Dénoncer les dérives est salutaire, mais elle en fait trop.

    Voir en ligne : Alternatives Économiques

  • Par Pierre Vinard

    publié le samedi 8 novembre 2008

    Dans ce court ouvrage, Sylvie Brunel – géographe de formation et ancienne présidente d’Action contre la faim – revisite la notion de développement durable à la lumière des prises de position des uns et des autres. Pour elle, le succès de ce thème doit inciter à la plus grande prudence, et son utilisation à « toutes les sauces » peut masquer des intentions contestables et des intérêts puissants. D’où ce titre un peu accrocheur, qui reflète mal la qualité du propos de l’auteure !

    S’il paraît difficile de remettre en cause les objectifs du développement durable – « assurer nos besoins sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs[1] » -, les moyens pour y parvenir peuvent différer selon les points de vue et les philosophies. D’un côté ceux qui considèrent que l’homme est un simple être vivant à l’égal des autres, qu’il faut dans la mesure du possible limiter son « empreinte » dans l’environnement et préserver la Nature à l’identique. De l’autre côté ceux qui pensent que rien n’est plus « naturel », que l’environnement que nous connaissons est le produit de l’action humaine, et que notre devoir le plus urgent est de répondre aux besoins des hommes et des femmes d’aujourd’hui. Les premiers prônent la décroissance, le contrôle des naissances, la constitution de vastes zones protégées[2]. Les seconds pensent que la croissance reste une nécessité pour améliorer le sort des êtres humains, que seule cette dernière – si elle s’accompagne d’une répartition équitable des ressources – peut conduire à la réduction de la grande pauvreté et favoriser l’émergence de technologies plus économes en ressources naturelles. Sylvie Brunel se situe très clairement dans le second camp, fustigeant les ayatollahs de l’écologie, qui s’émeuvent moins de la mort d’un enfant par malnutrition que de la disparition d’un représentant d’une espèce animale protégée, et qui préfèrent parquer les villageois africains que les éléphants qui ravagent leurs cultures. Elle ne manque d’ailleurs pas de montrer les contradictions du discours écologique sur plusieurs points, comme celui des OGM – dont certaines variétés pourraient limiter le recours aux engrais et résoudre de graves problèmes alimentaires – ou celui des produits « bio » accessibles seulement à une poignée d’urbains privilégiés. Et de dénoncer l’hypocrisie des pays riches qui prennent argument du développement durable pour dénoncer la croissance des pays émergents comme la Chine ou l’Inde, et pour ériger d’insidieuses barrières protectionnistes au nom du respect de l’environnement et des droits de l’Homme.

    Emportée par son propos, Sylvie Brunel fait parfois preuve d’une certaine mauvaise foi ou même de légèreté, lorsqu’elle fait l’amalgame par exemple entre Al Gore, le GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat) et les fondamentalistes états-uniens, ou bien lorsqu’elle relativise les effets du réchauffement climatique, citant dans sa bibliographie Claude Allègre qui, sur ce point, n’est pas une caution scientifique incontestable ! Mais sa plume alerte et ses talents pédagogiques permettent de poser de façon claire les termes d’un débat salutaire, tant il serait dangereux de se laisser enfermer dans de nouvelles idéologies et de nouvelles certitudes, qui – à la lumière de la science et de l’expérience – pourraient se révéler erronées !

    [1] Définition donnée dans le rapport Brundtland, du nom du Premier ministre norvégien qui présida en 1987 une commission de l’ONU sur ce thème.

    [2] La dénonciation de cette idéologie est l’argument d’un roman à suspens récent de Jean-Christophe Rufin « Le parfum d’Adam » publié chez Flammarion en 2007 (et réédité par Folio). On peut aussi lire sur ce thème l’ouvrage désormais classique de Luc Ferry « Le nouvel ordre écologique », Grasset, 1992.

    Voir en ligne : Blog de Pierre Vinard

  • Par Yann Cohignac

    Publiée le 02/12/2008

    Pour répondre à cette question, il faut ouvrir le nouvel ouvrage de Sylvie Brunel du même nom. Cette ancienne militante d’Action contre la faim, professeur de géographie à Paris-Sorbonne, prend position sur le terrain du politiquement incorrect. Selon elle, « le développement durable, qui est partout, mis à toutes les sauces », n’est qu’une hypocrisie : il a été créé pour servir les intérêts des pays riches, au détriment des plus pauvres, et est devenu une stratégie géopolitique perverse : « il joue sur la peur et la culpabilité. Il permet à l’Occident de conserver sa suprématie et à ses protagonistes de conquérir des parts de marché ». Même les ONG ne sont pas épargnées, accusées comme les entreprises de pratiquer « un business qui fait recette ».

    Le livre insiste surtout sur une comparaison qui veut que « les néoconvertis du développement durable » répondent au même schéma de pensée que les puritains anglo-saxons : « omniprésence du religieux, croyance en de grands mythes sur la culpabilité de l’homme face à une nature déifiée et idéalisée, valeur de la rédemption et de la pensée magique ».

    Les propos de Sylvie Brunel n’engagent qu’elle et sont critiquables sur de nombreux points. L’amalgame entre le développement durable et la religion va par exemple parfois un peu trop loin, décrédibilisant la théorie. Mais de nombreuses idées sont à retenir car le concept de durabilité, comme tout concept, a besoin de critiques pour avancer. Et durer…

    Voir en ligne : Developpement durable - tout connaître sur l’écologie

  • En 2005, la sortie du Que sais-je sur le « développement durable » écrit par la géographe Sylvie Brunel a suscité de suite par son ton engagé, une polémique acerbe en direction des thuriféraires du développement durable et du développement tout court. Les ONG écologistes et la décroissance y sont alors violemment dénoncées, qualifiées d’« écologie profonde » naviguant sur un fond d’anti-humanisme alors que depuis toujours, les objecteurs de croissance ont indéniablement et très clairement mis la nature après l’homme. Et le relativisme culturel radical ne fait pas plus partie des réflexions des objecteurs de croissance, que l’anti-humanisme. Cette accusation est fausse, abjecte et sans fondements [1]. A l’opposé des objecteurs de croissance qui assimilent le développement durable au développement, Sylvie Brunel s’évertue chaotiquement à démontrer que si le développement durable doit intégrer certaines des critiques du développement, il doit toujours se faire dans le cadre de l’idéologie et de l’imagnaire ethnocentrique dominants. Telle est la pilule à faire avaler, pas besoin d’invoquer des accusations mensongères pour sur-légitimer une argumentation. La recension de cet ouvrage par Bertrand Zuindeau ne peut que mettre en lumière cette mystification.

    Par Bertrand Zuindeau Maître de conférence en économie, à l’Université de Lille 1.
    le mercredi 9 novembre 2005

    Polémique : Sylvie Brunel « Feu sur la décroissance ! »

    Depuis de nombreuses années, la collection Que sais-je ? a habitué ses lecteurs aux synthèses didactiques, aux précis, sur les sujets les plus divers. Il y avait quelque paradoxe à ce que le thème du développement durable, pourtant de plus en plus présent dans la littérature spécialisée et dans les ouvrages de vulgarisation, ne fût pas intégré au catalogue.

    Géographe à l’Université Paul Valéry Montpellier III et à Science Po Paris, elle est l’ancienne directeur général de l’ONG Action contre la faim (1992-1993) où elle est aujourd’hui conseillère stratégique.

    Cette omission est désormais réparée avec le récent livre de Sylvie Brunel, sobrement intitulé Le développement durable.

    Pourtant - disons-le d’emblée - le qualificatif de « précis » ne convient guère ici et ce nouvel ouvrage est plutôt à ranger dans la catégorie « études critiques », et prend même fréquemment des allures de pamphlet. Ce n’est pas un problème. Il y a dans l’esprit sous-jacent au développement durable, une invitation à la discussion - à « l’éthique de la discussion » pourrait-on dire en citant Habermas - à laquelle la contribution de Sylvie Brunel répond avec enthousiasme et vigueur.

    Évidemment, et pour le moins, ce livre expose ce qu’est le développement durable et surtout insiste sur sa généalogie. La définition du rapport Brundtland est bien sûr rappelée. Les diverses étapes de la diffusion de la notion et de son appropriation institutionnelle sont, elles aussi, précisées. En revanche, un certain nombre de thèmes ou de principes, qui participent pourtant très directement de la problématique du développement durable, ne sont pas présentés. Rien sur la précaution (Pour être plus juste, reconnaissons une seule et unique petite mention p. 85...) ; rien sur le principe d’intégration ; rien sur le principe pollueur-payeur : on pourrait donner d’autres exemples... De même, il faut attendre la page 74 (sur 123 !), pour bénéficier d’un exposé sur les « principaux axes d’action du développement durable ». Mais - une fois encore - précisons que l’ouvrage, loin d’apparaître comme une synthèse neutre des différentes conceptions sur le développement durable [2], constitue une contribution engagée - d’ailleurs pleinement assumée par l’auteur - prenant appui sur cette problématique. En l’occurrence, le livre traite du développement durable face au développement ; une formule qui, d’ailleurs, aurait apporté un titre plus fidèle à son contenu. Mais laissons l’auteur lui-même préciser, dans son introduction, le sens de son ouvrage (p. 7) : « [Le livre] se donne pour but d’analyser l’origine [du] concept [de développement durable], d’expliquer les raisons de son apparition et de son succès dans les relations internationales, de tenter de définir ce qu’est le développement durable aujourd’hui. Pourquoi cette notion de développement durable est-elle apparue dans le jargon des agences d’aide au moment même où le concept de développement tout court paraissait soudain obsolète, voire pernicieux ? ».

    Deux thèses principales, tout à fait complémentaires, sont en fait repérables :

    • La première est positive : ainsi que le laisse entendre la dernière phrase de la citation, le développement durable aurait participé à la critique du développement et se serait progressivement substitué à ce dernier.

    • La seconde thèse est davantage normative : selon l’auteur, le développement durable ne saurait se faire contre le développement. À la page 90 du livre, Sylvie Brunel enfonce ainsi le clou : « Pour que le développement soit durable, encore faut-il qu’il y ait développement ».

    I. La première thèse oblige l’auteur à revenir très en amont du développement durable et à traiter de l’émergence du développement lui-même. Sylvie Brunel en rappelle l’origine : les années d’après-guerre parallèlement à la mise en œuvre de la décolonisation. La nécessité d’une aide financière aux pays « sous-développés » est, pour la première fois, exprimée dans la Discours sur l’état de l’Union du président des Etats-Unis, Harry Truman, (janvier 1949). Au-delà des raisons morales, le souci américain est d’éviter un basculement des pays pauvres vers le communisme. « Le concept de développement est donc bien un produit de la guerre froide » (p. 27). Les formes successives de la conception du développement sont ensuite présentées : grands projets, approche fondée sur les « basic needs », ajustement structurel... Au seuil des années 1990, la chute du communisme va priver l’aide au développement de son principal ressort. Le capitalisme régnant sans partage, la crainte n’existe plus de voir se tourner les pays pauvres vers un autre modèle. Conséquence patente : le montant de l’aide publique au développement, loin d’atteindre la référence de 0,7% du PIB, diminue drastiquement : de 0,33% du PIB à la fin de la guerre froide jusque 0,22% en 2002. Fait intriguant, comme le montre Sylvie Brunel : cette forte diminution de l’aide publique au développement coïncide aussi avec la montée d’analyses et de discours contestant, parfois de manière très radicale, le développement. Dans les rangs des critiques, on trouve bien placés, les mouvements écologistes et, bientôt, les adeptes du développement durable. Sylvie Brunel s’emploie alors à démontrer que le développement durable, bien que fondé en théorie sur le triptyque économie - social - environnement, s’avère rapidement un « trépied déséquilibré » (p. 52). Notamment sous l’influence des ONG écologistes, le pilier environnemental s’imposerait, contribuant alors à mieux désavouer l’idéologie de la croissance économique. L’auteur fonde son propos sur la capacité à mettre au titre de priorités, des objectifs écologiques (préserver la biodiversité, veiller à la sécurité sanitaire des aliments, lutter contre la déforestation, réduire l’usage de ressources fossiles, etc.) ; « priorités légitimes, qui découlent de l’intérêt général de l’humanité, mais qui peuvent, dans certains cas, les empêcher de prendre en considération d’autres impératifs, tels que ceux du développement immédiat des pays émergents » (p. 54). On sera d’accord avec l’auteur pour dire qu’en effet, très fréquemment, les interprétations du développement durable sont de type « environnementaliste » ; que les entreprises, par exemple, lorsqu’elles mettent en avant une prétendue politique de développement durable, en restent encore, bien souvent, à la question d’une limitation de leurs effets négatifs de l’environnement, oubliant d’autres volets tels que l’équité dans l’entreprise ou la participation des salariés.

    Nous sommes, en revanche, assez circonspect lorsque Sylvie Brunel développe la thèse, bien plus radicale, selon laquelle « la planète évince l’humanité » (chapitre IV). Elle se demande si « dans l’esprit [des] thuriféraires [du développement durable], le devenir de la planète n’est pas plus important que celui de l’humanité » (p. 68). Il est vrai, que de nombreux auteurs, et un courant entier, celui de « l’écologie profonde », accordent une primauté à la nature qui, dans leurs analyses et leurs propositions, s’accompagne fréquemment de prises de position, dont on peut craindre le penchant anti-humaniste (Ferry, 1992). En revanche, dans la conception dominante du développement durable, la défense de l’intégrité de l’environnement est toujours encadrée par l’intention première de mettre « Les êtres humains (...) au centre des préoccupations » (Principe 1er de la Déclaration de Rio). On comprend mal pourquoi cette attention privilégiée à l’environnement - cette conception environnementaliste dont on parlait à l’instant - desservirait forcément l’homme. D’ailleurs, les arguments manquent dans le livre pour fonder cette éventuelle causalité. On trouve bien rapportée une succession d’événements insistant sur la dimension écologique, mais une fois encore, on ne voit pas pourquoi ces derniers traduiraient un quelconque oubli de l’homme. En cherchant bien, il paraît n’y avoir que l’attribution du prix Nobel de la Paix à Wangari Maathai, défenseuse de la préservation de la forêt tropicale, pour servir d’argument au fait que « la communauté internationale privilégie désormais la planète à l’humanité » (p. 81). Un peu mince... De manière connexe, lorsque l’auteur s’emploie à atténuer l’acuité des préoccupations environnementales, on reste sur sa faim. Elle écrit, en effet : « Pourtant de nombreux experts relativisent l’ampleur des dégradations, montrant qu’elles sont rarement irrémédiables et que la planète ne se porte pas aussi mal que l’énumération des seules menaces pourrait laisser à penser ». De quels experts s’agit-il ? De Lomborg, « l’écologiste sceptique » (2004), dont les analyses ont suscité des réactions vigoureuses, à la mesure de sa propre fougue critique ? [3]. Les précisions font défaut ici. Lorsqu’on voit, par ailleurs, s’accumuler les rapports les plus sérieux [4], pointant le renforcement de la plupart des problèmes environnementaux, il conviendrait de mobiliser plus de matériaux pour fonder la « thèse de la relativisation »...

    II. La deuxième idée maîtresse du livre est que le développement durable doit se fonder nécessairement sur le développement. Le risque existant d’un oubli de la dimension de développement économique, au profit de la seule durabilité écologique, cette prescription, loin d’être une tautologie, est un rappel utile. Sylvie Brunel, à partir du chapitre 5, va alors s’employer à montrer que le développement est une réalité indéniable ainsi qu’un but à renforcer. Les progrès dans le domaine sanitaire, certaines avancées économiques, sont mis en avant. L’exposé se veut objectif, ne cherche pas à gommer les insuffisances criantes qui subsistent, notamment le caractère désarticulé de certaines économies ou l’ampleur des contrastes internes. Le développement constitue ainsi une réalité, mais une réalité à conforter, et ce, au travers du développement durable, un développement durable assumant alors parfaitement sa dimension de progrès économique. C’est ce qu’envisage la dernière section du chapitre VI : « Mettre en œuvre des contrats de développement durable » (p. 115 sqq.). L’auteur en appelle à des contrats « qui uniraient tous les opérateurs d’aide autour d’objectifs communs, reconnus pour leur effet multiplicateur sur le développement : l’accès à l’eau potable, à l’électricité, à l’alimentation (...), à l’éducation et à la santé (...). Ces contrats de développement doivent être concrets, reposer sur des objectifs chiffrés et échelonnés dans le temps, associer à leur réalisation tous les opérateurs d’aide (...) » (p. 116). Tout cela est bien, mais en quoi ces propositions diffèrent-elles de celles qui sont généralement avancées par les institutions internationales œuvrant dans le domaine du développement durable, et par exemple, celles qui ont résulté du Sommet de Johannesburg ? Ainsi, l’objectif de faire accéder l’ensemble des populations à l’eau potable est la première priorité affichée dans ce cadre. Est-ce l’ajout du terme « concret » qui rendrait les propositions en question plus... concrètes. Là aussi, il faudrait davantage de précisions pour s’assurer que ces suggestions accèdent réellement à la nouveauté et échappent au discours général sur le développement durable.

    L’analyse tourne court lorsqu’il s’agit d’expliquer pourquoi les orientations qui ont été définies depuis 1992 n’ont pas conduit à des résultats réellement significatifs. L’auteur, en définitive, invoque principalement le manque de volonté. « Ce ne sont ni l’argent ni les moyens qui manquent, mais une volonté concertée » (p. 116) ou « Manque juste la volonté collective de mettre en œuvre les chantiers d’un développement planétaire » (p. 118-119). Les hommes seraient-ils assez mauvais pour ne pas avoir cette volonté nécessaire ? À se rabattre vers de telles catégories idéalistes, l’on passe à côté de la question-clé des probables contradictions entre la logique économique sous-jacente au système capitaliste et la logique du développement durable. Il faudrait réinterroger le fameux principe win-win (gagnant sur le plan économique, gagnant sur le plan écologique) et en montrer les limites dans un contexte de libéralisme économique.

    Le livre de Sylvie Brunel a le grand mérite d’examiner la problématique du développement durable face à celle plus large du ou des développements. En cela, c’est une réaction salutaire à certaines déviances oublieuses de la dimension économique, et au-delà de la place centrale de l’homme dans le développement durable. L’ouvrage est riche d’informations nombreuses et d’éléments d’analyse pertinents, mis en relief par des formules parfois percutantes. On déplorera certaines outrances. Parler du marché des quotas négociables dans le cadre de la lutte contre le changement climatique comme de « marchandages de chiffonniers » est, pour le moins, superficiel. Le zèle déployé par l’auteur pour attaquer les ONG écologistes est aussi un motif d’étonnement : de mettre, par exemple, sur le même plan les conditions de travail des populations pauvres du Sud et le recours par les ONG à des bénévoles dans des conditions jugées « peu satisfaisantes » (p. 73) paraît quelque peu excessif...

    Les réserves et les interrogations sont donc nombreuses à l’issue de la lecture de ce livre. Mais probablement le style employé par l’auteur invite-t-il à la réaction. Ouvrage polémique, il prête lui-même le flanc à la discussion. En cela, on y verra une contribution stimulante à l’échange nécessaire sur le développement durable...

    Par Bertrand Zuindeau Maître de conférence en économie, à l’Université de Lille 1.

    Références citées Bertrand Zuindeau :

     Ferry L., 1992, Le nouvel ordre écologique, Paris, Grasset.
     Godard O., 2003, Bjørn Lomborg ou Tintin au pays de l’écologie ?, Chaire Développement durable, École polytechnique - EDF, Cahier n° 2003-002, janvier, adresse internet http://ceco.polytechnique.fr/CDD/PDF/2003-002.pdf
     Lomborg B., 2004, L’écologiste sceptique - Le véritable état de la planète, Le Cherche Midi.
     Zaccaï E., Goor F., Kestemont B., 2004, Quelle importance a l’environnement ? Enseignements du cas Lomborg, Natures Sciences Sociétés, 12, p. 42-49.

    [© Zuindeau - Revue Développement durable et territoire - janvier 2005]

    [1] Pour une réponse à l’ensemble des objections faites au courant de l’après-développement voir l’article de Gilbert Rist « Le développement, la croissance : Une illusion sans avenir » dans Courrier de la planète n°74, automne 2005, p.22-27. On peut également lire l’ouvrage de Paul Ariès, Pour sauver la Terre : l’espèce humaine doit-elle disparaître ? De l’humanisme à l’humanicide : les délires terroristes des néo-malthusiens. Cet ouvrage ne peut que mettre un terme définitif à toutes ces fausses accusations

    [2] Pour une présentation pédagogique de l’idéologie du développement voir la brochure des Renseignements Généreux

    [3] Le nombre de contributions critiques à l’égard de l’ouvrage de Lomborg est considérable. Citons, par exemple, Godard (2003) ou Zaccaï et al. (2004)

    [4] Par exemple le rapport du PNUE sur l’avenir de l’environnement mondial (GEO-3) en mai 2002 ou Les perspectives de l’environnement de l’OCDE en 2001...

    Voir en ligne : Decroissance.info

  • pourquoi elle penche toujours la tête à droite ? c’est ses cheveux qui sont trop lourds ? il faut rééquilibrer sinon c’est le torticolis assuré !!!



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