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Simon Nadel

maître de conférences en économie à l’Université de Lille et chercheur au laboratoire Clerse.

Ecologie et innovation, alliées ou antagonistes ?

vendredi 27 janvier 2023 19h00


La transition écologique que nous voulons tous réussir nécessite une profonde transformation de nos modes de production et de consommation. Quel rôle peut avoir l’innovation comme solution à cette crise environnementale ?
Nous aborderons les thèmes de l’efficience de la technologie au regard des ambitions écologiques, la politique de recherche de d’innovation, l’acceptabilité sociétale des innovations, l’indépendance et la souveraineté énergétique, ainsi que les modes de consommation. Cette conférence visera à exposer les concepts et indicateurs de la crise écologique ainsi que les outils proposés par les économistes pour y répondre, du rôle des différentes formes d’innovation à celui d’une nécessaire reconfiguration des politiques économiques.

Simon NADEL est maître de conférences en économie à l’Université de Lille, chercheur au laboratoire d’économie et de sociologie. Ses recherches portent en particulier sur les freins et les déterminants aux innovations favorables à l’environnement et à la transition écologique. Il est l’auteur d’une thèse sur les innovations environnementales dans les firmes industrielles françaises.


Parole d’expert : Les nouvelles technologies au service de l’environnement par Simon Nadel

L’épuisement des ressources et les risques écologiques sont plus que jamais au cœur des débats sociétaux et économiques. Les nouvelles technologies au service de l’environnement sont-elles la solution pour bâtir un nouveau modèle de croissance ?

Comment résoudre la crise écologique ?

La première réponse forte est celle du Club de Rome et du rapport Meadows (Halte à la croissance) de 1972 qui oppose impératifs écologiques et économiques, pour soutenir la thèse d’une décroissance inévitable. Cette position, "techno-pessimiste", considère que la finitude des ressources naturelles implique une décroissance, seule solution au changement climatique, à la dégradation de la biodiversité et à l’épuisement des ressources naturelles.

Le concept de développement durable propose une seconde réponse "techno-optimiste" à la crise écologique. En 1987, le rapport Brundtland, Notre avenir à tous, commandité par l’ONU en vue du Sommet de la Terre, définit le développement durable comme "un mode de développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs".

Cette définition, aujourd’hui largement admise, marque l’institutionnalisation par la communauté internationale de la prise en compte des préoccupations environnementales. Elle est "techno-optimiste" dans la mesure où elle met en évidence de manière explicite le rôle du progrès technique et des nouvelles technologies pour porter un développement durable.

Dans cette conception, les besoins des générations présentes et futures ne sont donc pas limités par le stock de ressources naturelles, mais par l’état des techniques destinées à en tirer parti. Il ne s’agit donc pas de pointer les limites de la capacité de la planète de répondre aux besoins, comme le suggère le rapport Meadows, mais plutôt de s’intéresser à la capacité des hommes et des techniques.

Dans cette logique, le développement massif de nouvelles technologies serait à même de répondre aux besoins des générations présentes et futures. La diffusion du concept de développement durable promeut donc le développement de nouvelles technologies favorables à l’environnement.

Les recommandations politiques et économiques qui ont découlé du principe du développement durable ont promu la recherche et le développement de nouvelles technologies au service de l’environnement : des nouveaux procédés et des nouveaux produits verts.


Cet échange intitulé "La technologie nous sauvera-t-elle de la catastrophe environnementale ?" s’est déroulé en direct sur Brut.Live le 1 février 2022


Voir en ligne : https://www.vie-publique.fr/parole-...




Messages

  • La COP 28 présidé par un magnat du pétrole,

    La prochaine Assemblée de la COP se déroulera à Dubaï . Dubaï est une ville et un émirat des Emirats Arabes Unis, réputé pour son shopping de luxe et sa vie nocturne animée . Sultan Ahmed Al Jaber, ministre émirati de l’industrie et patron du géant pétrolier ADNOC ( Abu Dhabi National Oil Company ) et envoyé spécial pour le changement climatique, sera le premier PDG à présider une COP .

    Il dirige aussi Masdar, entreprise émiratie d’énergies renouvelables . Sa double casquette lui vaut de nombreuses critiques de la part des militants de l’environnement . Pour Harjeet Singh, de l’organisation Climate Action Network International : " Cette nomination constitue un conflit d’intérêts scandaleux " . Teresa Andreson, d’Action Aid déclare " Cela va plus loin que confier au renard la charge du poulailler " .

    Le président de la COP est en effet choisi par le pays d’accueil .



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