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François Dubet

sociologue

Quelle école pour quelle éducation ?

lundi 23 avril 2012 20h00

 

François Dubet, né en 1946 à Périgueux, est un sociologue, professeur à l’Université BordeauxII et directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS). Il est l’auteur de nombreux ouvrages consacrés à la marginalité juvénile, à l’école et aux institutions et a dirigé l’élaboration du rapport Le Collège de l’an 2000 remis à la ministre chargée de l’enseignement scolaire en 1999.


L’éducation devient le second sujet de préoccupation des Français après le chômage : les attentes à l’égard de l’école dite "inégalitaire et injuste" sont faites d’exigences.

Les questionnements :
 l’Education, un vrai chantier (éducation et instruction) ?
 l’Ecole : rôle d’ascenseur social ?
 Enseigner, c’est quoi ? ; conséquences des multiples réformes ?
 Ecole de masse ou méritocratie ?

François DUBET propose de parler des difficultés actuelles de l’école, notamment des inégalités scolaires et de la relégation d’un grand nombre d’élèves. Soulignant que le modèle culturel de notre école est de plus en plus éloigné des attentes et des besoins des élèves, le conférencier propose quelques pistes de changement qui permettraient de rompre le cycle des déceptions et de la défiance à l’égard de l’école.

Autres publications : 
Dans quelle société vivons-nous ? Seuil 1998
Pourquoi changer l’école ? Textuel 1999
L’hypocrisie scolaire. Seuil 2000
Les inégalités multipliées. Aube 2000
Le déclin de l’institution. Seuil 2002
L’école des chances : qu’est-ce que l’école juste ? Seuil 2004
Injustices. Seuil 2006
L’expérience sociologique. La Découverte 2007.


Voir en ligne : fiche wikipédia




Messages

  • Quelle place pour le bilinguisme, et en particulier pour un bilinguisme breton-français, occitan-français, ou basque-français, etc.

    Et pourquoi pas une généralisation des écoles "immersives", comme Diwan ?

    Et pourquoi pas transférer le système scolaire aux régions comme en Allemagne ?

    Les enfants, dans les écoles Diwan, savent parler deux langues à 4-5 ans (voire même avant), alors que des années d’anglais ne permettent pas aux élèves français de maîtriser l’anglais.

    • Sans discuter du constat de l’efficacité de Diwan, il faut relativiser en comparant des choses comparables :
      il est simplement invalide de vouloir mettre en relation l’efficacité d’un bilinguisme engagé (choisi par des parents souvent militants, et donc sans doute en langue vernaculaire soutenue a domicile) avec le saupoudrage réalisé dans le temps scolaire par des enseignants n’ayant certes pas la meme compétence vécue en anglais ; la référence serait alors de comparer Diwan avec des familles dont au moins un parent est de langue maternelle anglais, ET vivant de plus dans des villages -s’ils existent- concentrant uen forte proportions d’anglophones au quotidien...

      On sait certes que l’immersion est le meilleur tremplin pour l’apprentissage d’une langue,
      d’ou le succès d’Erasmus et autres, mais plus tard !

      @+

  • Bonjour,

    Si une école du socle commun (primaire + collège) doit être réellement mise en place, ne faut-il pas pour cela supprimer les procédures d’orientation en son sein, et reporter toute orientation dans la seconde partie du secondaire ?

    Voir entre autre mon article : Les procédures d’orientation : préparation à l’orientation tout au long de la vie ? sur mon blog d’éducpro.

    Voir en ligne : Les procédures d’orientation : préparation à l’orientation tout au long de la vie ?

  • et le bilinguisme ?
    pourquoi les français sont nuls en langues ?

  • Pour moi, rien n’évoluera tant que l’école se fera par des gens non formés
    Pouvez vous imaginer Air-France avec des pilotes sans formation ?
    les hopitaux avec des médecins sans formation ?
    les centrales nucléaires avec des techniciens sans formation ?
    etc...
    Alors pourquoi l’école le pourrait-elle ? N’etes vous pas d’accord qu’apprendre, çà s’apprend ?
    Ce sujet à l’avantage que chacun l’ a vécu de tres pres, et nos souvenirs( à de rares exceptions ...)peuvent l’attester.
    A quand des professeurs formés aux sciences de l’éducation,à la psychologie, à la communication ?

  • Bonjour

    Ces quelques questions pour tenter de situer un possible changement de la place accordée à l’enfant, et notamment à l’enfant d’une nouvelle génération, dans l’école, mais aussi dans notre notre société

    Quel accompagnement des enseignants pour envisager une rencontre entre les enfants dans leur singularité, et les enseignants ?
    Quelle place pour l’experience apprenante de l’enfant ?
    L’enfant pourrait- il etre considéré comme individu "sachant" ?

  • L’école est-elle l’affaire des parents (et le plus souvent des mères) ou des élèves (de nos enfants, pour nous adultes) ?

    Ne risque-t-on pas de trop mettre sur le dos de l’école, notamment ce qui relève de la famille, mais aussi des services périphériques (accueil, soutien...) ?

    Va-ton manquer de professeurs demain ?

    Comment donner ou retrouver l’envie et le plaisir d’apprendre ?

    Cdt

  • 6 heures par jour pour l’école élémentaire, un peu plus au collège et au lycée !
    Les générations futures ne verront-elles pas ces horaires que nous imposons à nos enfants comme une contrainte inadmissible
    Est-il possible d’apprendre, de former, d’éduquer autrement quand restant assis de longues heures ?

  • Comment ne pas s’insurger contre des responsables de l’éducation, qui, récemment, ont osé proposer la suppression des heures d’histoire au programme des classes préparant le Bac Scientifique ; comme si le socle de "vérités" scientifiques pouvait ou devait être acquis, en dehors de toute perspective historique solide : au nom de quelle tactique ? celle des économies des volumes d’horaires d’enseignements ou pire celle d’une appproche idéologique dangereuse, celle de l’aveuglement et du déni de ce qui nous constitue, notre histoire et notre recherche d’éthique.

    Je vous remercie si ce n’est de traiter le point ou moins d’aborder le manque de cohérence des réformes, qui menace enseignants et élèves et ce à tous les niveaux.

    Pauline

  • Je suis enseignante en école primaire.
    Depuis de nombreuses années, nous avons à coeur de différencier nos enseignements, de prendre en compte la diversité de nos élèves( dans leurs acquisitions, dans leur rythme d’apprentissage). Ceci est une tâche complexe.
    J’entends, je lis aujourd’hui que le nombre d’enfants en difficulté est croissant. Je lis même ( télérama du 18 / 04 /2012 ) que c’est ce principe pédagogique " l’élève au centre " qui , mal compris , à contribué à creuser les inégalités.
    Confirmez-vous ces observations ? Si oui pouvez-vous les expliciter ?

  • Mes questions concernent

    1) l’enseignement des langues étrangères à l’école et comment l’améliorer ?

    2) les horaires ultra-longues pour les élèves (aussi comparés avec d’autres pays européens) et l’effet de ces horaires sur a) l’ élève lui-même b) pour la société. Quelles seront des alternatives ?

    3) le système scholaire et ses structures me paraissent relativement autoritaires en France (je suis étrangère). Si cette vue est partagée de la part des francais, comment changer cela ?

    Merci si ces questions pouvaient être considérées, Margret Gouérec

  • Je suis convaincue par le fait qu’il faille éduquer ( parents aussi, enseignants, voisins...) autrement. En tant que parent j’aimerais ,comme le dit la constitution, avoir le libre choix pédagogique. Mes enfants étant dans des écoles publiques je vois bien les enseignants démunis par "les programmes imposés" qui ne respectent pas le rythme des enfants. Les enseignants des écoles de la république sont en souffrance, ceux des écoles alternatives ont de très faibles salaires et "créer une école alternative" est un chemin difficile (réticences des individus à la création d’autres écoles que celle de la République, recherches de mécènes, de donateurs, financement supplémentaire des familles - car la participation financière à l’Ecole de la république nous la versons déjà dans nos impots)

    Alors comment faire pour transformer l’Ecole de la République ???? Comment soutenir les enseignants qui souhaitent ce changement ?

    Pour moi il est question de changer le système de l’intérieur ( formation continue pour les enseignants, que les enseignants puissent devenir des artistes de l’enseignement, qu’ils puissent se former à la communicationnon violente par exemple, au "comment développer le vivre ensemble", que les parents puissent vraiment avoir une place de partenaires dans l’école pour soutenir les projets des enseignants et créer une vie autour de l’école : des fêtes de saison...)
    Pour cela il faudrait que la confiance s’installe entre les enseignants, les parents, les élèves....Que chacun développe son estime de soi !

    Ne pas donner de devoirs le soir, ne veut pas dire que l’enseignant n’ait rien à faire de nos enfants : au contraire.
    Nos enfants ne seront pas plus intelligents avec 15 tonnes de devoirs le soir...

    Quels adultes de demain voulons-nous ? et pour cela quel chemin vers une autre école tentons nous ?

    Sur concarneau, nous venons de créer une association qui souhaite agir dans ce sens : "la ruche" 06 77 76 98 51

    Voir en ligne : les salariés du royaume "high tech" de la silicon valley choisissent des écoles sans ordinateur pour leurs enfants

  • Notre monde,
    nos sciences,
    notre société,
    tout évolue de plus en plus vite :
     par la réduction des distances
     par l’accélération des communications.

    Toutes les organisations changent
    (politiques, sociales, culturelles, economiques, politiques...)
    toutes,
    sauf

    une structure qui n’a pas changé d’organisation depuis Jules Ferry
    d’ailleurs dérivée du dernier corporatisme du Moyen Age : l’Université !

    Pourquoi ?

  • Conférence de François Dubet très intéressante bien que je sois sorti un peu KO et sans espérance
    Si la vie n’est pas un long fleuve tranquille celle qui s’annonce pour les élèves et enseignants français est, de l’avis de F.Dubet, des plus catastrophiques
    J’ai retenu que notre système éducatif français est le meilleur mais il fonctionnerait bien mieux s’il n’y avait pas les élèves et les professeurs
    Plus sérieusement, je crois avoir compris qu’il fallait penser l’école primaire et le collège pour les élèves d’aujourd’hui les plus en difficulté avec des programmes réalistes qui ne soient pas destinés aux quelques enfants qui se destinent à Ulm, l’X ou l’ENA
    Remettre l’école dans les mains des citoyens et leurs représentants élus tel semble être aussi le crédo de François Dubet mais pour cela faudra-t-il une révolution pour déloger les profs des ministères où ils continuent à écrire des programmes hors sol pour des élèves imaginés
    A quand des salles de profs où les conversations tourneront autour de l’adaptation des programmes aux élèves et non des lamentations sans fin sur l’incompétence des élèves
    Des programmes pour les élèves, des profs pour les élèves et non l’inverse comme aujourd’hui

    • Croyez-vous réellement que ce sont des professeurs qui rédigent les programmes ? Si tel était le cas, les programmes ne seraient pas "hors-sol" comme vous le dites.
      Ils sont rédigés par des personnes qui ont été profs il y a bien longtemps et qui, en effet, ont oublié depuis longtemps à quoi ressemble un élève. Ces mêmes personnes, après avoir "changé de monde" grâce à un opportunisme sans limites, sont passés maîtres dans l’art de se trouver au bon moment et au bon endroit pour se voir confier ces missions de réflexion et de rédaction de programmes. Et lorsqu’elles sortent par la porte du ministère à chaque changement de gouvernement, elles se débrouillent pour y rentrer par la fenêtre.
      Si les enseignants sont consultés dans le cadre de nouveaux programmes, ça n’est que pour la forme. Ils savent pertinemment que leur remarques ne seront pas prises en compte.
      Cordialement.

    • J’admets avoir été trop vite en besogne et je suis d’accord avec vous pour dire qu’il ne s’agit pas de l’ensemble des profs qui définissent les programmes mais de quelques personnes passées par le statut de profs dans des vies biens antérieures...

  • J’ai été surpris que F. Dubet s’autorise à porter un tel jugement sur le travail des RASED, s’appuyant seulement sur la lecture d’un rapport de l’administration et sur les dires d’une proche ... et qu’ensuite il justifie sa position en se contentant de retourner un argument de la dernière intervenante dans la salle ...

    Enquêtes nationales : en 20 ans de travail en RASED comme rééducateur, j’ai pu voir défiler 5 ou 6 vagues d’inspecteurs généraux et prendre connaissance des copies remises au ministère : beaucoup d’interrogations, des peurs, des affirmations qui laissaient apparaître de nombreuses incompréhensions - dues probablement au profond décalage existant entre le travail du législateur et le leur -, une attente très forte (Ah ! si on pouvait mettre une rustine sur tous les dysfonctionnements ...), ne réalisant même pas qu’un enfant qui franchit le portail de l’école n’est pas forcément un élève ...

    J’ai aussi été coordonnateur pour le département d’une autre enquête (le RASED dans son contexte) incluant l’avis de tous les acteurs qui se situent en périphérie de l’école et qui coopèrent avec le RASED (CMPP, CMPI, A.S., médecine scolaire, orthophonistes ...), enquête pilotée conjointement par le ministère, le centre de formation de Beaumont / Oise et les associations professionnelles des RASED. Cette enquête, menée dans plusieurs départements, avait, d’un commun accord, la particularité de ne pas remonter par les instances académiques...

    Que croyez vous qu’il arrivât ?

    Les données recueillies étaient telles ( elles rejoignaient probablement - par une autre entrée - les constats de F. Dubet) ..., elles interpellaient tant l’administration que le nouveau directeur de Beaumont les a aussitôt classées ... "verticalement", pour s’éviter des ennuis : "une bombe !" affirmait-il.

    20 ans, en GAPP, puis en RASED ! Etais-je l’un de ces "héros" dont parlait F. Dubet ou l’un de ces "planqués" comme disent certains ? Ni l’un ni l’autre : quelqu’un qui s’attachait à bien faire son travail, sur la base de la formation (bonne) qu’il avait eu la chance de recevoir, avec le souci de parfaire constamment cette formation ... et qui, dans un contexte peu favorable, malgré sa fonction peu ordinaire : travailler constamment à partir des difficultés et des souffrances des uns et des autres (élève-enfant, parent, maître), en difficulté parfois lui-même, a été couvert de cadeaux par les parents le jour de sa cessation d’activité... - et ceci à sa grande surprise-.

    Notes :
     le sociologue nous a proposé son constat, que je partage pour une grande part (pour le primaire)... Je l’en remercie.
     Voilà des décennies que les membres des RASED apportent discrètement des réponses : leurs réponses, conformément aux textes qui régissent leur fonction, au coeur des missions de l’école de la République, et j’y renvoie chacun.

    "Tout enfant a le droit à l’éducation" (donc à l’accès aux savoirs ...) Convention internationale des droits de l’enfant Art. 28



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