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Mona OZOUF

historienne

L’énigme de la Terreur

mardi 1er mai 1990 20h30


La Terreur : cette convulsion de l'Histoire

Cent vingt personnes, jeudi soir, au studio du Chapeau-Rouge, pour écouter Mona Ozouf. Cette conférence dense, brillante, sur ce " point névralgique de la Révolution ". Un succès sans conteste pour " la liberté de l'esprit ", organisateur de cette soirée.

Mona Ozouf présenta, dans un premier temps, les représentations de la Terreur, développées dans la décennie révolutionnaire elle-même. Tout d'abord, celle de la pensée contre-révolutionnaire. Pour elle, dans son acte inaugural lui-même, la Révolution est Terreur. Loin d'être une déviation historique, celle-ci est " une nécessité interne ". " Les contre-révolutionnaires assimilent toute violence à la Terreur et ont, en outre, une indignation sélective ".

Les Thermidoriens ensuite, qui font de la Terreur une nécessité imposée par les circonstances. Pour eux, la Terreur est " une réplique face à l'ennemi (le privilégié ou l'aristocrate). L'ennemi étant indéterminé, la Terreur sera multiforme ". Mais cette interprétation ne résiste pas à l'analyse historique, comme le montra Mona Ozouf.

La troisième interprétation (Benjamin Constant) fait de la Terreur une énigme. Elle combine très subtilement les deux thèses antérieures. D'une part, " les principes de la Révolution contenaient en germe le despotisme. L'ambition de créer un homme nouveau a conduit à cette répression sanglante ". Mais, d'autre part, elle met aussi l'accent sur le circonstanciel. " Le péril national a entretenu l'obsession de la trahison. La Terreur a voulu rétablir l'unité d'un peuple divisé. "

Après cette synthèse sur la Terreur, Mona Ozouf s'attarda sur la commémoration elle-même. " La Terreur n'est pas commémorable. On ne peut célébrer dans la Révolution que ce qui nous parle encore ". Elle insista, en particulier, sur les Droits de l'homme, droits dont l'abstraction garantit leur universalité. " La commémoration a au moins pour effet de faire prendre conscience de l'écart entre les principes et leur application ". Elle concluait en évoquant les événement des pays de l'Est : " Ils montrent que la Révolution, comme événement fondateur de la démocratie, est toujours d'actualité ".

Jean-Yves BOUDÉHEN,



Voir en ligne : https://fr.wikipedia.org/wiki/Mona_Ozouf






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